Cette fois, je vais vous parler de Céline. Enfin, Marie Mélanie Célie car c’est sous ce nom qu’elle est née en 1877 à Désaignes, en Ardèche. Je ne sais pas grand-chose sur elle malheureusement et rédiger ce petit article m’a donné envie d’en savoir plus.
Elle était appelée Céline mais dans la famille nous la connaissons surtout sous le nom de sœur Saint-Marc. Comme vous pouvez vous en doutez, elle devient religieuse et intègre la communauté des sœurs de la Sainte Famille avec lesquelles elle a passé au moins 50 ans de sa vie puisqu’elle a fêté son jubilé. Cette congrégation, très jeune car créée en 1803, s’intéresse principalement à l’éducation des jeunes filles.
C’est donc dans un pensionnat de la Sainte Famille à Saint-Étienne (Loire), au 36 rue du Vernay, que je l’ai retrouvé en 1921 et jusqu’en 1946 (mais d’après les photos de famille elle y était au moins depuis 1915). Elle est l’économe de l’institution et vit avec les autres sœurs qui sont institutrices, cuisinières, lingères, etc. Un aumônier est parfois présent, selon les années, mais ne semble pas vivre tout à fait au même endroit qu’elles (deux foyers différents au même numéro de la rue dans les recensements).
Elle décède en 1953 à Mornant. Elle avait probablement rejoint le pensionnat de cette ville du Rhône où les sœurs de la Sainte Famille étaient présentes depuis 1840.
Comme je vous le disais je sais donc pour l’instant très peu de choses sur elle mais je ne compte pas m’arrêter là. Il y a des pistes pour retracer le parcours de vie d’une religieuse et je vais m’y atteler dès que possible.
Cependant j’ai également une piste familiale : ses lettres. Car tante Céline (ou sœur Saint-Marc) écrivait beaucoup de lettres à ses frères et sœurs et notamment à son jeune frère Xavier Firmin, qui ont été conservées par l’une de ses descendantes. Je ne les ai pas encore lues mais j’espère que cela sera possible un jour prochain. Elle prenait des nouvelles de chacun et en donnait. Elle était en quelque sorte le centre névralgique de la fratrie, celle qui faisait le lien. Elle avait même rédigé, à la main bien sûr, un petit « arbre » généalogique avec ses parents, ses frères et sœurs, ses neveux et nièces et le cas échéants leurs conjoints et leurs enfants. Une vraie base de données généalogiques !
Et c’est d’ailleurs autour de ce document et de tante Céline que nous avons organisé notre deuxième cousinade. Dans ses lettres elles s’inquiétaient de la santé de chacun et de leur moral, elle sermonnait parfois mais toujours elle gardait le lien. Et ce lien qu’elle a conservé entre tous les membres de sa famille, nous avions voulu le faire perdurer par ce grand rassemblement de cousins en 2010 ; nous étions environ une centaine et tout le monde a pu se rappeler de cette tante ou la découvrir.