Dans la famille, je suis une sorte de référence. Pas pour mon comportement irréprochable ou bien pour ma vie extraordinaire, non. Je suis la référence concernant les données familiales. « C’est qui, lui ? », « il habitait où lui, déjà ? », « il est mort à quel âge, je me souviens plus ». Accompagné souvent du « tu dois savoir toi, avec la généalogie ». Pour vous rendre compte de ce que c’est, rappelez-vous (ou imaginez) quand vous avez introduit votre moitié à la famille : si vous en avez une petite, ça met par terre mon explication, mais si vous en avez une grande, votre moitié a certainement dû être vite perdue. Il aura donc fallu lui expliquer, lui rappeler (« tu sais, lui c’est l’oncle Machin qui a une silicose parce qu’il était mineur » « aaah, lui ! ») qui sont toutes ces personnes inconnues jusque-là. Hé bien, moi je fais ça tout le temps, à chaque réunion de famille, et pour tout le monde. En fait, surtout pour ma génération et celle d’en-dessous, qui ne comprend pas toujours les conversations des « anciens », alors qu’en général, moi, j’arrive à suivre. Je dis en général parce que j’ai pas une mémoire extraordinaire donc pour les histoires c’est autre choses, mais pour les personnes et les lieux, je suis opérationnelle.
C’est super d’avoir cette reconnaissance familiale ! Je suis tellement heureuse de fréquenter les branches qui font appel à mes connaissances sur l’histoire de leurs parenté. C’est plus sympa que les cousins qui ignorent délibérément mes recherches.
Effectivement c’est plus sympa ! J’aime beaucoup le décalage créer par mon âge, en général ce sont plutôt les anciens qui sont la référence de la famille mais les généalogistes prennent souvent ce rôle ^^