Je vais vous raconter une légende familiale.
Une légende dont je suis visiblement à l’origine.
En préparant le challenge, j’ai cherché quel prénom j’allais utiliser pour chaque lettre. Arrive le « K » et son (petit) lot de prénoms. Problème : ce sont tous des contemporains. Comment faire pour raconter la vie d’une personne qui est toujours en vie !?
Et puis je repense à ce qu’on m’avait dit sur Kevin et son prénom justement, parfait pour mon thème ! Je me renseigne donc auprès des personnes concernées et demande l’accord pour en parler. Second problème : « mais de quoi tu parles ? Je ne suis pas au courant. » Aïe…
J’étais persuadée (deviendrais-je déjà sénile ?) qu’une personne de ma famille m’avait raconté cette histoire : à la naissance de Kevin, seul « héritier » du nom de famille, son grand-père avait trouvé perturbant qu’on lui donne un prénom « pas bien de chez nous », peut-être pensait-il que c’était américain ou que sais-je. Mon interlocuteur de l’époque y allant de son avis : « c’est dommage parce qu’en plus c’est un prénom breton à priori ». Un petit aparté sur le prénom Kevin s’impose.
Kevin est un prénom d’origine celte et vient du gaélique Coemgein qui signifie « beau garçon ». En France, c’est un prénom très peu utilisé voire inexistant avant la fin des années 1970. Certains disent que sa popularité est dû aux films Danse avec les loups de Kevin Costner et Maman, j’ai raté l’avion mais ces deux films sont sortis en 1990 alors que le prénom Kevin était déjà n°1 en France depuis 1989 et ce jusqu’en 1994 (tiens, le Kevin dont je vous parle est justement né cette année-là).
On peut donc effectivement considérer que le prénom Kevin est breton puisqu’il est d’origine celte. Mais il n’empêche que quand j’ai parlé de cette histoire au père de l’intéressé il n’était pas au courant ! Aurais-je fait une énorme bourde ? Il demande à sa mère, la femme du fameux grand-père interloqué : pas de souvenir de cette histoire, peut-être a-t-il été surpris comme pour d’autres prénoms de la famille.
Je demande à la personne qui je pensais était la source de cette information : « j’ai dit ça, moi ? ». Cette personne demande à une quatrième, toujours pas souvenir. Bref, personne ne s’en souvient. Et voilà comment une fausse rumeur peut se répandre dans une famille et faire naitre parfois de la tristesse ou simplement un sentiment bizarre (ce qui n’est pas le cas en l’occurrence, je vous rassure). Mais alors je l’ai rêvé cette histoire ?
Ça m’apprendra, à vouloir vérifier mes informations !