Pour ce premier jour de challenge, je vous présente Anne.
Anne est mon plus vieil ancêtre ! Non, ce n’est pas l’ancêtre le plus âgé à sa mort, c’est l’ancêtre dont j’ai l’acte le plus ancien. Elle est née en 1649 à Gilhoc-sur-Ormèze, en Ardèche.
Avant de commencer cet article, pour être honnête, je n’avais aucune idée de son histoire. D’ailleurs, maintenant je ne suis pas bien plus avancée à part que j’ai plus de dates et de lieux. Mais je connais quelques événements qui ont jalonné sa vie. Vous êtes prêts ?
Anne nait le 12 janvier 1649, certainement la première d’une fratrie d’au moins sept enfants. Elle se marie dans le même village le 7 juillet 1667, à 18 ans, avec Jean. Que fait-elle pendant ses 18 ans ? (Pour l’instant) Je ne sais pas ! Ils s’installent dans le village de Jean, Colombier-le-Jeune, comme c’était souvent le cas. Ils ont eu ensemble 8 à 10 enfants (je n’ai pas toujours de sources sûres, je ne m’avance donc pas trop) entre 1668 et 1689. Ils sont tous nés au hameau de Chaix (du nom d’ailleurs de Jean, son mari) qui ne se situe pas très loin du centre du village et de son église (un gros quart d’heure à pied d’après Google Maps). Pourtant, ses enfants étaient souvent baptisés plusieurs jours après leur naissance (jusqu’à 10 jours) et ce malgré des périodes qui devait être plus calme (novembre-décembre par exemple) au niveau des cultures (puisque sans grande surprise, Jean était laboureur). Pour aller un peu plus loin au niveau des prénoms, souvent ses enfants n’ont le prénom ni de leur parrain ni de leur marraine. À priori, Anne ne perpétuait pas cette tradition-là, alors que ses proches si, le plus souvent.
Aucun des enfants de Anne n’est mort nourrisson ! Je trouve que c’est important de le signaler car au cours de mes recherches j’ai vu tellement de nouveau-nés décédés le lendemain ou quelques jours plus tard. Je ne connais pas la suite de l’histoire de tous ses enfants mais les plus jeunes ne sont morts qu’à 6-7 ans, la plupart s’étant marié et ayant eu des enfants à leur tour.
Son père meurt en avril 1691 à Gilhoc et le 17 décembre 1694, son mari Jean décède à l’âge d’environ 67 ans. Qu’à cela ne tienne, elle se remarie avec Jacques le 26 novembre 1698 toujours à Colombier-le-Jeune. Ils n’ont pas d’enfants ensemble mais une de ses filles, Luce, s’est mariée avec un des fils de Jacques le lendemain de leur mariage. On ne saura jamais mais peut-être que Anne et Jacques se sont rencontrés grâce à leurs enfants respectifs ? ou alors c’est l’inverse ?!
Elle a été marraine deux fois : d’une petite Marie Anne, en 1687, morte à quelques jours, fille de son beau-frère ; et Anne, sa petite-fille, en 1702.
Cette même année 1702, son deuxième mari, Jacques, décède lui aussi, puis sa mère en janvier 1709. Elle se retrouve donc de nouveau veuve, avec ses enfants autour d’elle.
Enfin, elle décède le 29 août 1724, à l’âge de 75 ans, ce qui pour le début du XVIIIème est un bel âge. Dans son acte de décès il est écrit « ayant reçu les saints sacrements dans sa maladie ». On peut supposer qu’elle est donc morte d’une maladie et non d’un accident ou simplement de vieillesse.
Voilà donc ce que je sais de mon ancêtre dont j’ai le plus ancien acte. Pas grand-chose finalement car nous sommes beaucoup plus qu’une enfilade de dates. Malgré tout je l’imagine avec du caractère et n’ayant que faire des traditions, des superstitions ou des qu’en dira-t-on. Mais ça, c’est une autre histoire…
J’aime beaucoup le lien que vous faites avec simplement quelques actes. 😁
Merci 🙂
C’est déjà pas mal de voir tout ça ^^ c’est étonnant que les enfants aient eu le droit de se marier alors que leur parents l’étaient déjà (même si ce n’était que depuis un jour). Il me semblait que l’Eglise avait mis des restrictions pour ce cas, même lorsque il n’y a pas de lien de parenté.
Merci pour votre commentaire 🙂
Je ne m’y connais malheureusement pas assez en dispense de mariage pour vous répondre :/
Ça sera l’occasion pour moi de faire de nouvelles recherches !