E comme Étiennette et Michelette

Eh oui, aujourd’hui je ne vais pas parler d’une personne mais de deux, car ces deux-là sont indissociables : ce sont des jumelles. Étiennette et Michelette sont nées le 13 juin 1812 à 4h du matin et sont décédées seulement une heure plus tard.

Ces deux petites sont l’occasion pour moi de rechercher les jumeaux dans ma généalogie. Et pour cela, j’ai bien cru que j’allais devoir le faire « à la main », enfin « à l’œil » plutôt. Mais après une rapide visite sur Google, j’ai compris que le logiciel Heredis comprenait un système de recherche automatique (« naissances multiples le même jour »). Et voilà le résultat : 28 jumeaux. Je ne vais pas faire ici de statistiques sur les jumeaux de mon arbre mais voici tout de même quelques informations. Une seule jumelle fait partie de mes ancêtres, tous les autres sont, comme on dit, des collatéraux et/ou leurs descendants. Sur les quatorze « couples » de jumeaux, six sont des contemporains ; certains sont morts nourrisson et d’autres ont survécu à leur jumeau ; et seul trois sont composés des deux sexes, on est donc sûr pour ceux-là que ce ne sont pas de « vrais » jumeaux.

Mais d’ailleurs c’est quoi des jumeaux ?

Le mot jumeau vient du latin gemellus qui veut dire jumeau, double, paire. On comprend donc pourquoi on désigne deux individus issus d’une même grossesse par ce terme. Mais il désigne aussi toutes personnes nées d’un même accouchement, donc les triplés, quadruplés, etc. Il y a, en gros, deux types de jumeaux : les dizygotes, ou « faux jumeaux », qui sont issus de deux ovules distincts fécondés par deux spermatozoïdes ; et les monozygotes, ou « vrais jumeaux », issus d’un seul et même ovule et un spermatozoïde qui va se diviser en deux embryons. Je vous passe les détails et vous invite à retrouver vos cours de biologie si vous souhaitez aller plus loin, mais pour la généalogie, nous n’avons pas besoin d’en savoir plus. Si ce n’est la question de l’hérédité. Pour ce qui est des monozygotes, il n’y a aucune preuve d’une quelconque hérédité. En ce qui concerne les dizygotes en revanche, il peut y a voir une prédisposition génétique du côté de la mère. Il y a cependant une probabilité très faible d’avoir des jumeaux puisqu’elle est de l’ordre de 1,5% (cela varie légèrement selon les sources) et seulement 0,4% pour des « vrais » jumeaux. Cela dit ces « chances » sont augmentées en fonction de certains facteurs dont les traitements hormonaux ou encore l’âge de la future maman (au-delà de 30 ans). Le fait qu’avoir des jumeaux saute une génération est donc une légende.

Mais revenons à nos petites Étiennette et Michelette. Pour une fois, je vais également vous parler de leur nom de famille : ce sont des filles Besson. Besson, vous avez dit ? Quelle coïncidence ! Vous ne voyez pas pourquoi je dis ça ? Eh bien c’est parce que besson, en vieux français, veut dire jumeau. C’est un dérivé du latin bissus lui-même dérivé de bis qui signifie « deux fois ». Il y avait même des dérivés à ce mot : bessonade, qui désignait l’accouchement de deux enfants à la fois ; ou encore une bessonnerie qui est le fait d’être jumeau ; on disait également bessonne pour une jumelle.

C’est un nom de famille très répandu en France et notamment en Rhône-Alpes et Poitou-Charentes (selon Geneanet). Toujours selon Geneanet, la commune référencée avec le plus grand nombre de Besson est Saint-Bonnet-des-Bruyères (dans le Rhône) dont sont d’ailleurs originaires les Besson de ma famille.

Trois « paires » de jumeaux de ma famille sont des Besson et une autre est issue de cette branche. Au début, je me suis dit « ben oui, des jumeaux qui s’appellent Besson c’est logique ! ». Et puis je relis mes notes et je réalise : si la prédisposition génétique est transmise par la mère, alors que le nom de famille l’est par le père…

Cd9e23a9fd98763a35b0907969a88800
signe astrologique des Gémeaux

Laisser un commentaire