Tous ces moments à faire des recherches nous permettent de se souvenir de nos ancêtres, de nos proches et de toutes ces histoires qui ont composé leurs vies.
Quand j’ai débuté ma généalogie, c’était aussi une manière de me souvenir de mon grand-père fraichement décédé. Les moments passés avec lui, les photos, tout me revenait en mémoire. Il vivait encore en quelque sorte à travers les actes, les liens avec les autres membres de la famille. Je me demande toujours comment il aurait réagi quand on a repris contact avec certains de ses cousins grâce à la généalogie.
Et puis je me rappelle ma grand-mère aussi, décédée deux ans plus tôt. J’ai passé tant de bons moments avec elle. Les dernières années de sa vie, elle ne savait plus toujours qui on était. Un jour, elle a dû me prendre pour sa sœur et elle m’a dit « tu te souviens quand on descendait dans la neige avec nos sabots pour aller à l’école ? ». C’était son souvenir et c’est devenu le mien aujourd’hui.
En faisant des recherches, on fait remonter des souvenirs à la surface. À mes débuts j’ai essayé d’interroger les membres de ma famille sur les cousins au second ou au troisième degré, les grands-tantes, etc. Ces questions leurs faisaient immanquablement penser à tel ou tel souvenir de leur vie. En revanche, parfois, nos proches préfèrent taire certains souvenirs. Ceux qui ne sont pas avouables. On fait avec.
Mais se souvenir ce n’est pas toujours se tourner vers le passé. C’est aussi les partager et les transmettre aux cousins ou aux générations futures pour raconter notre histoire. En faisant des recherches généalogiques nous créons de nouveaux souvenirs.