J’aimerais vous parler d’un couple de ma généalogie. Pourquoi j’ai choisi celui-ci ? Parce qu’ils se sont mariés un 14 février ! D’ailleurs, le frère de l’époux s’est également marié un 14 février (6 ans plus tôt).
Mais à cette époque (1849), la saint-Valentin n’était pas fêtée comme aujourd’hui. Petit retour sur cette fête dite « commerciale ».
Il semblerait que la saint-Valentin remonte au XIVème siècle et vienne de l’Angleterre où un poète vaudois était à la cour, Othon de Grandson. Il diffusa cette fête dans toute l’Europe grâce à ses poèmes. La coutume voulait qu’on se donne des billets doux, des « valentins », entre amoureux ou entre très bons amis, encore au XIXème. À partir du XXème siècle, la carte de vœux prend le relai et petit à petit, au moins en France, cet échange n’a lieu qu’entre amoureux. Il semblerait que la saint-Valentin soit cependant très peu fêtée jusqu’à la fin de la deuxième Guerre Mondiale et l’arrivée des Américains qui voulaient séduire les Françaises. Mais il faut attendre les années 50 et même plus vraisemblablement les années 80 pour que « la sauce » prenne vraiment et que pour cette fête prenne la tournure actuelle, qui fait le bonheur des fleuristes, chocolatiers et autres commerçants.
Peu de chance donc que notre couple est fait exprès de se marier un 14 février.
Revenons à ce couple dont je voudrais vous parler : Jean Déseraud et Maris Colas.
Jean est né le 25 avril 1820 à St-Front-sur-Nizonne en Dordogne. Son père décède quand Jean a 4 ans. Il devient cultivateur.
Marie, elle, est née le 7 août 1830 à Lussas-Nontronneau. Fille des meuniers du village, elle devient tout naturellement meunière elle-même. Ils se marient donc le 14 février 1849, dans le village de Marie, comme c’est la tradition.
Ils ont ensemble quatre enfants en 11 ans et qu’ils ont eu dans 3 villages différents (les Déseraud ont la bougeotte, ça je vous l’assure !) : deux Marie et deux Jean. Ils n’ont pas fait dans l’originalité pour les prénoms ! Cela dit, pour Marie cela s’explique facilement, l’ainée étant morte à 14 mois. Pour les Jean, c’est autre chose mais le deuxième est surnommé Élie.
Un petit mot sur leurs enfants dont Jean, le père, ne verra d’ailleurs pas les mariages.
Marie, c’est rapide, je ne sais rien sur elle après son départ de chez ses parents. Je n’ai pas trouvé de décès ou de mariage pour l’instant.
Jean, mon ancêtre, devient terrassier, se marie avec Catherine Ribieras en 1887 et arrive près de Lyon au début du XXème siècle.
Jean dit Élie, maréchal-ferrant, se marie en 1890 avec Marie Coudert, peintre sur porcelaine. Ils auront 2 fils, un qui meurt à l’âge de 6 ans et un qui meurt à la guerre en 1916. Une bien triste fin de cette branche. Ils feront leur vie de couple à Limoges.
Jean et Marie (le couple qui nous intéresse) vivront ensemble pendant 37 ans et seront séparés par la mort de Jean, en 1886. Marie lui survit 23 ans (je dois encore vérifier l’information) ! Il faut dire qu’elle avait 10 ans de moins. Tous deux finiront leur vie à Nontron.
jolie histoire ! c’est drôle: maman est née en 1930 et mariée en 1949.
Effectivement, à 100 ans près…