C comme Cimetières

En recherchant ses ancêtres on fait donc des boulettes, surtout au début. D’ailleurs aujourd’hui j’appréhende la généalogie différemment. Mais il y a quelque chose que je fais toujours : visiter les cimetières. N’importe quel généalogiste vous dira que c’est une des bases du travail.

C’est peut-être même d’ailleurs une des premières choses que j’ai faites. Avec ma mère et ma tante, nous arpentions les allées de pierres tombales pour (re)trouver celles de notre famille, espérant y voir une ou deux informations supplémentaires. Parce que mine de rien, c’est un bon début. Un peu ironique comme formulation, j’en conviens, étant donné que c’est en général là que nous finissons notre course. Mais pour des recherches généalogiques cela peut être le point de départ pour remonter dans les générations ou pour trouver les oncles et tantes par exemple.

Et quand on débute, toujours sous l’effet de l’adrénaline, on ne se rend pas forcément compte que l’on peut choquer certaines personnes. Car quand je dis « visiter les cimetières », il faut nous imaginer l’appareil à la main ou le carnet, et prenant en photo ou en note chaque tombe qui pourrait nous rapprocher du saint Graal. Notre attitude peut en offusquer plus d’un mais j’ai toujours eu un grand respect pour ces lieux traditionnellement dévoués au recueillement.

Les premières photos que j’ai retrouvées de mes débuts en généalogie sont donc celles d’un cimetière près de Lyon. Pas trop de défi pour celui-là car nous savions quel nom nous cherchions, il suffisait de trouver la tombe. Nous voilà donc en train de prendre des photos. Mais ce n’est pas tout, car les généalogistes sont de vraies fouines. Nous sommes reparties avec des photos de la fiche de concession… Un très bon souvenir malgré le lieu insolite car, comme à chaque fois, nous venions de trouver un bout de notre histoire familiale. Parfois, on a tout de même un petit pincement au cœur, on arrive trop tard en quelque sorte. On se dit « et si j’avais commencé à m’intéresser à ma famille plus tôt, je l’aurais peut-être connu… ». Mais alors comment continuer les recherches si on culpabilise à chaque personnage « rencontré ». Ce n’est pas possible. Alors on se reprend et on continue, tout en aménageant une petite place de plus dans notre cœur pour le nouvel arrivant.

tombe familiale

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